Existe-t-il une police végane ? Voilà la question que se pose Luce Lapin dans Charlie Hebdo, inquiète des dérives un peu totalitaire de certains mouvements végans.
« Entre une alimentation omnivore et le véganisme, il y a d’abord le végétarisme, puis le végétalisme. Tout le monde ne « saute » pas systématiquement ni facilement de l’un à l’autre… Certains, d’ailleurs, jamais. À chacun son chemin, sa réflexion, sans subir de pressions d’une certaine « police végane » (sic) – m’a confié un végane que cela exaspère -, qui vous jauge de la tête aux pieds afin d’évaluer votre pull, des fois qu’il soit en laine, vos chaussures, en cuir… »
Elle en profite pour citer le livre « Pourquoi les végans ? »
» Et encore, « tous les végans ne sont pas d’accord. Les purs et durs estiment qu’il faut s’en débarrasser [ici, des pulls]. Mais d’autres continuent à les porter tant qu’ils ne sont pas abîmés car, pour eux, l’essentiel est de ne pas en acheter de nouveaux », m’apprend Florence Pinaud dans son excellent Pourquoi les végans ? (Éditions du Ricochet, 2019, 125 pages, illustrations d’Élodie Perrotin). Comment « naissent-ils », qui sont-ils, combien sont-ils ? Ce petit livre très instructif répond, sans parti pris, à nombre de questions. Et qu’en est-il du fait de zigouiller ou non les moustiques ? « Les opinions divergent », relève Florence. »