La connaissance et le traitement de notre flore microbienne – qui pèse 1,5 kg dans le corps d’un adulte -, sont devenus l’un des domaines les plus prometteurs des biotechnologies. Les jeunes pousses du secteur commencent à intéresser les « big pharmas » et les grands noms de l’agroalimentaire. Pour La Tribune. Mars 2016.

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Alors que le virus ZIka inquiète la Martinique, la promotion des microbes n’est pas dans l’air du temps. Pourtant, la flore microbienne qui colonise nos organismes est l’un des domaines de recherche prometteurs de l’univers biotech. Sa connaissance pourrait faire émerger de grandes innovations thérapeutiques pour prévenir les maladies et se soigner par microbes interposés.

Rebaptisés « microbiotes » (microbiome en anglais), ces millions de microbes confortablement installés dans nos tissus deviennent les stars des labos. D’après les dernières découvertes, ils participent activement à protéger notre santé et leur déséquilibre peut nous rendre malade. Et dans le sillage de la recherche, le monde industriel commence à  déceler un vrai potentiel économique aux applications développées autour de cette population. Déjà Danone a inscrit le microbiote dans ses priorités de recherche en s’associant à l’Institut national de recherche agronomique (Inra) autour du décryptage metagénomique des microbes. De leur côté, des grands noms de la cosmétique comme L’Oréal ou Pierre Fabre ont également appris à associer la flore cutané  à leurs nouvelles formulations (voir encadré La cosmétique microbiotique).