Les start-up françaises ont du mal à accéder aux bases de données de santé pour développer des algorithmes d’aide au diagnostic ou au choix thérapeutique. Le numérique investit les pratiques médicales, mais l’innovation ne se fera pas sans une valorisation des données de l’Assurance maladie et l’organisation de leur mise à disposition des chercheurs du privé. Une pratique qui doit rester encadrée par des règles éthiques. Dans La Tribune. Février 2015.
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Extrait : « Le 26 janvier, l’Assurance maladie a cédé pour la première fois à la pression du mouvement favorable à l’ouverture des données en matière de santé. Avec la mission Etalab (Etalab. gouv.fr), la Cnam a organisé son premier « hackathon » en réunissant une soixantaine de participants d’horizons différents autour d’un jeu de données de remboursement d’actes médicaux. Un premier événement remarqué et très commenté tant il est difficile en France d’accéder aux données de santé. Dans leur mouvement de contestation du projet de loi santé de Marisol Touraine (voir ci-dessous), les médecins refusent la généralisation du tiers payant, mais aussi l’ouverture de l’accès aux précieuses données sur la santé de leurs patients. Au centre de beaucoup de polémiques et d’interprétations contrastées, l’article 47 de ce projet de loi prévoit la création d’une grande base de données de santé à laquelle pourraient avoir accès non plus seulement les laboratoires publics mais aussi les chercheurs du privé. Une ouverture qui améliorerait l’analyse de ces données pour optimiser le traitement et la prévention des maladies, avec des innovations comme les nouveaux logiciels d’aide au diagnostic ou de suivi des épidémies. De nombreuses start-up françaises sont dans les starting-blocks. »